Les images de l'épave du Titanic en direct
Le Titanic, une épave comme une autre ? Vous voulez comparer ? L'airbus nous paraît bien petit à côté... En 2010, faute de sous-marins français disponibles, il n’y a pas eu de plongée sur l’épave. Il y avait bien un sous-marin russe, mais pas le bateau d'assistance qui allait avec, alors, comme dit P.H., l’expédition n’était QUE scientifique. L’objectif était de cartographier l’épave et tout son environnement pour faire une espèce de photo aérienne et de constater l’état précis de désintégration de certaines parties. 130 000 photos ont été prises, une tous les six mètres pour avoir le maximum de recoupement, sur une vaste surface de plus de 2 milles nautiques carrés.
Pendant que les AUV « tondaient le gazon » en faisant leurs allers-retours incessants en enregistrant les images sonar, l’équipe sur le bateau vivait dans une espèce de grosse bulle Titanic. « Une expédition dure entre trois et cinq semaines, raconte P.H. Jour et nuit les images défilent sur des écrans visibles dans différents endroits du bateau. Tout le monde travaille en équipe : on s’occupe de la navigation, des images, de récupérer les AUV et de les remettre à l’eau, de regarder la météo… et de s’assurer que tout va bien pour ne pas subir de catastrophe ! De plus, il y avait une équipe à bord chargée de tourner un documentaire sur l'opération. En comptant l’équipage, on était cinquante personnes à bord. » Pour obtenir des images de très haute définition en 3-D du Titanic, l’équipe travaillait avec du matériel tellement récent qu’il fallait pratiquement construire les appareils photos sur place. « Les derniers capteurs que Sony nous a envoyé donnaient des images absolument étonnantes, continue P.H., à tel point que les petites particules qui se promènent dans l'eau ressemblaient à des moustiques que l'on balayait tous d'un mouvement de bras, comme par reflex pour les chasser !» Il existe sept expositions tournantes qui permettent d'admirer les objets provenant du Titanic, mais le gros morceau de coque récupéré reste dans l’exposition permanente située à Las Vegas. Il pèse 20 tonnes, et il fallait démolir des murs pour le faire entrer et sortir des musées, donc il ne bouge plus. On peut aussi, sur le site web, acheter des copies de certains objets emblématiques ou commander (moyennant une somme assez rondelette !) des assiettes de Première, Deuxième ou Troisième Classe pour embellir sa table.Le Titanic en vidéo: [video http://www.plongeur.com/media/titanicexpedition.flv nolink] L'expédition Titanic propose un site fascinant, bourré de photos et de vidéos mais il faut connaître un minimum d’anglais pour comprendre certains détails, comme le fonctionnement des « GUCCI platforms » par exemple, qui ne sont pas des chaussures italiennes comme on pourrait le penser, mais un instrument destiné à mesurer l’avancée des « rusticles » : une bactérie qui ronge l’acier. Ce sont ces bactéries qui sont en partie responsables de la détérioration de l'épave. GUCCI signifie : General Underwater Corrosion Coupon Investigator, que l'on peut traduire en gros par « enquêteur de corrosion sous-marine ». La dernière expédition vient de récupérer trois anciens « GUCCI platforms » et d'en remettre des nouveaux en place afin de tester l’hypothèse de la faiblesse des rivets dans le naufrage brutal de ce paquebot mythique. Mais même si, un jour, il ne restera de l’épave qu’une tache de rouille au fond de l’océan, l’empreinte du Titanic dans la mémoire des hommes est indélébile.
[nice_link]Contacts et informations : Website: http://expeditiontitanic.com Facebook: http://www.facebook.com/rmstitanicinc Twitter: @RMS_Titanic_Inc[/nice_link]
- Plongée Tech, Spéleo, Epaves
- La Une