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16/01/2008   par Plongeur.com

Un bunker pour la recherche en mer !

Située en bordure du plus grand estuaire du monde, celui du fleuve Saint-Laurent, la ville de Rimouski dans la belle province du Quebec au Canada offre un cadre naturel exceptionnel et propice au développement des sciences de la mer. la région immédiate regroupe une concentration unique de chercheurs répartis dans trois institutions de renommée internationale : l'Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER), l'un des centres de recherche des plus polyvalents au Québec et au Canada; l'Institut maritime du Québec, le plus important centre de formation maritime au Canada; l'Institut Maurice-Lamontagne, l'un des principaux centres de recherche en sciences de la mer au monde. C'est donc tout naturellement à Rimouski, dans le quartier Pointe-au-Père, qu'un laboratoire souterrain de techniques radio-isotopiques appliquées aux biosciences marines a été construit. Le projet de construction, d'une valeur de 800 000 $, a été financé conjointement par la Fondation canadienne de l'innovation du Canada (FCI) et le Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Ce laboratoire a été élaboré conjointement par une équipe de chercheurs de l'Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER-UQAR) et de l'Institut Maurice-Lamontagne (IML, Pêches et Océans Canada). Il s'agit d'un véritable bunker, avec des murs de béton de 3 mètres d'épaisseur et un toit de béton de 7 mètres de haut sur le dessus. L'édifice en question est situé à proximité du Laboratoire humide de Pointe-au-Père. Il ressemble à un petit bâtiment, de 4 mètres sur 5, mais toute la partie, plutôt restreinte, où seront menées les expériences est située sous terre. Ce bunker sera en opération dans les premières semaines du mois de 2008. Unique au Canada, ce laboratoire permettra, grâce à des appareils de haute technologie, de procéder à des analyses de microquantités de substances radioactives naturelles dans les organismes et les sédiments marins. «Normalement, quand il est question de radioactivité, explique M. Pelletier chercheur à l'ISMER et coresponsable du laboratoire, on veut se protéger d'une source de radiation qui diffuse vers l'extérieur, comme dans un hôpital ou la source de radiation est bien entourée de murs épais. Dans notre bunker, on veut se protéger des infimes rayons cosmiques qui proviennent de l'espace et qui sont très pénétrants. Ces rayons ne causent pas de problèmes chez les humains, qui sont habitués depuis toujours à ces doses de radiation. Par contre, pour que nos analyses soient fiables à des échelles très sensibles, c'est important de baisser les bruits de fond et de laisser pénétrer le moins possible les interférences cosmiques. Cela augmente de beaucoup le rendement et la précision de nos appareils.» Le laboratoire pourra être utilisé pour résoudre des problèmes liés à la contamination environnementale ou pour travailler à des questions générales en océanographie comme la datation des sédiments marins. «Avec un tel laboratoire, le Bas-Saint-Laurent se dote d'un équipement de haute performance, constate le chercheur Émilien Pelletier. Nous avons commencé à travailler sur des projets avec l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique de Monaco (AIEA), qui a vraiment une réputation de premier plan sur la scène internationale dans ce créneau de recherche.»

En dépit des fondations extrêmement larges, l’édifice ressemblera à une maison, fois terminéPlan transversal du bâtimentEtienne belanger desbiensipelletierehttp://www.uqar.qc.ca/campusRimouski/index.asp  


  • Biologie sous-marine, Faune et Flore


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